Comment Cigéo est-il financé ?

Quel coût pour Cigéo ?

En janvier 2016, la ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie a arrêté un coût de 25 milliards d’euros pour les études, la construction, l’exploitation et la fermeture de Cigéo. Ce chiffre s’appuie sur les évaluations de l’Andra, et les avis de l’ASN et des exploitants nucléaires.

Les travaux d’aménagement et la première partie des travaux de construction (jusqu’à la fin de la phase industrielle pilote) devraient représenter environ un quart de ce montant.

Les trois quarts restants permettraient de financer la période d’exploitation qui devrait durer plus de 100 ans. Cette somme doit donc couvrir : la suite de la construction, la surveillance, la maintenance, le renouvellement des équipements, l’exploitation et la fermeture du centre ainsi que les impôts et les taxes. Des coûts difficiles à évaluer puisqu’ils reposent sur de nombreuses incertitudes, notamment l’évolution des prix du travail, des matériaux ou de l’énergie. C’est pourquoi, le coût de Cigéo devra faire l’objet de plusieurs réévaluations progressives.

A noter que la Cour des comptes a estimé que le coût du stockage représentait entre 1 et 2 % du coût total de la production d’électricité sur l’ensemble de la durée de fonctionnement d’un réacteur nucléaire.

Qui sont les financeurs ?

Le projet est financé par les trois acteurs de la filière électronucléaire française : EDF, Orano et le CEA. C’est le principe du « pollueur-payeur ». Pour ne pas reporter la responsabilité du coût sur les générations suivantes, le financement de Cigéo a déjà commencé. Il se fait pour l’instant de deux façons : 

• Par l’intermédiaire d’un fonds de recherche sur Cigéo géré par l’Andra et alimenté par le tarif de recherche de la taxe sur les installations nucléaires de base relevant du secteur énergétique. Ce tarif est fixé par la loi de finances, par décret et par arrêté. En 2025, il représente 63 millions d’euros.
   
• Par l’intermédiaire d’un fonds de conception de Cigéo géré par l’Andra et alimenté par le tarif de conception de la taxe sur les installations nucléaires de base relevant du secteur énergétique. Ce fonds vise à assurer le financement des études de conception des installations et les travaux préalables au démarrage de la phase de construction. En 2025, ce tarif de conception représente environ 133 millions d’euros.