Transcription de la vidéo : Cigéo : 2 minutes pour comprendre
En France, 75% de notre électricité provient du nucléaire. 58 réacteurs produisent en moyenne 400 TWh d'électricité chaque année. Cette production d'électricité est également à l'origine de déchets. En moyenne, 30 000 m3 par an. Or, 3% de ces déchets resteront radioactifs pendant plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d'années. Aujourd'hui, ils sont entreposés de façon provisoire dans l'attente d'une solution de gestion adaptée. Alors, que faire de ces déchets les plus dangereux ? Et comment s'assurer qu'ils ne seront pas un poids pour les générations futures ? Depuis 25 ans, chercheurs et experts se penchent sur plusieurs axes de recherche. Les conclusions de ces travaux amènent la France à inscrire dans la loi, en 1991, en 2006, puis en 2016, le choix du stockage géologique profond comme option de référence.
Un laboratoire dédié poursuit la recherche sur cette solution. Une solution de stockage, alors baptisée CIGEO. Si le projet est autorisé, 270 km de galeries seront creusées à 500 m de profondeur. Elles permettront de stocker définitivement 85 000 m3 de déchets, dont plus de la moitié est déjà produite. CIGEO sera située à cheval sur la Meuse et la Haute-Marne. Un site spécialement choisi pour ses propriétés géologiques. Une roche quasi imperméable et stable, capable de confiner les matières radioactives pendant de très longues heures. Le site sera fermé et enregistré pendant de nombreuses années. Au fil du temps, la dangerosité des déchets stockés diminuera. C'est le phénomène de décroissance radioactive. Une fois le centre mis en service, sa construction se prolongera encore sur plus de 100 ans. Pendant cette période, la loi prévoit que les générations futures pourront choisir de poursuivre la construction et l'exploitation du stockage, ou de le faire évoluer si une meilleure solution de gestion des déchets est trouvée. Vers 2150, une fois le centre de stockage plein, le site sera fermé et enregistré. Il entrera en phase de surveillance. Les déchets resteraient alors confinés pendant les centaines de milliers d'années à venir.