Il s’agit des déchets de haute activité (HA) et des déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL). Ils resteront hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Les autres déchets, moins radioactifs, sont stockés dans des sites dédiés en surface pour la grande majorité.
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Cela représente 73 000m3 de déchets de moyenne activité à vie longue et 10 000 m3 de déchets de haute activité. Plus de la moitié de ces déchets sont déjà produits, notamment pour la production d’électricité, et entreposés en attente d'un exutoire.
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Si la demande d’autorisation de création est acceptée, Cigéo devrait être mis en service partiellement vers 2035, ce qui marquera le début de la phase industrielle pilote (PhiPil). Cette PhiPil répond à une demande exprimée dans les débats publics ; à savoir que le site fasse auparavant l’objet d’une phase de test et de vérification du bon fonctionnement des installations.
Cette PhiPil pourrait durer entre 15 et 25 ans, concrétisant la prise en charge des premiers colis radioactifs.
En savoir plus sur les grandes étapes du projet et sur le plan directeur d'exploitation
Il s’agit du coût estimatif du projet de stockage géologique profond Cigéo, arrêté en 2016 par le ministère en charge de l’environnement.
Afin de ne pas reporter la charge financière de ce centre sur les générations à venir, son financement est assuré dès aujourd'hui par les producteurs de déchets radioactifs. Ils doivent provisionner les sommes correspondantes dans leurs comptes et sécuriser ces dépenses futures en constituant des fonds dédiés à cet effet.
En savoir plus sur le financement de Cigéo.
Si autorisé, le site serait en exploitation pendant un peu plus de 100 ans. La construction devra se poursuivre après que les premiers colis aient été stockés. L’ensemble des déchets radioactifs devraient être stockés vers 2150.
Cigéo sera alors fermé et mis sous surveillance.
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En cas de réalisation du projet, les déchets seront très majoritairement acheminés vers Cigéo par voie ferroviaire. Le flux estimé pendant la phase d’exploitation devrait atteindre, au maximum, une moyenne d’environ 6 trains par mois. Les déchets venant du site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Valduc (Côte d’Or) arriveraient quant à eux par camions.
Pendant la phase de construction, entre 1 000 et 2 000 personnes seraient amenées à travailler sur le site pour assurer la mise en place des installations. L’exploitation et la construction progressive du site, quant à elles, devraient permettre de créer 600 emplois durables. A noter qu’actuellement environ 360 personnes travaillent au centre de l’Andra en Meuse / Haute-Marne.
En savoir plus sur l’impact de Cigéo sur la Meuse et la Haute-Marne.
C’est l’équivalent d’un peu plus de 2 000 terrains de foot. Au total, ce sont 270 km de galeries qui seront creusés à 500 mètres de profondeur.
C’est la quantité estimée de radioactivité rejetée à proximité du site si son exploitation était validée. Selon la loi, les rejets radioactifs des activités nucléaires ne doivent pas dépasser 1 millisievert (mSv) par an. En comparaison, la radioactivité naturelle en France est évaluée à 3 mSv/an (source IRSN), elle est due notamment à l’exposition au radon ou aux rayonnements cosmiques.
Les notions clés pour comprendre
Radioactivité
La radioactivité est un phénomène physique naturel : certains atomes ont un noyau instable – appelés radionucléides – qui expulsent périodiquement des rayonnements sous forme de particules de matière ou d’énergie. Ces atomes sont présents naturellement sur terre, dans l’atmosphère, dans certains aliments… Ils peuvent être le fruit d’activités humaines utilisant les propriétés de la radioactivité (énergie nucléaire, médecine, recherche…) ; on parle alors de radioactivité artificielle. A forte dose, ces rayonnements peuvent représenter un danger pour l’homme ou l’environnement.
Décroissance radioactive
Au fil du temps, les éléments radioactifs se désintègrent naturellement. C’est ce que l’on appelle la décroissance radioactive. Les déchets nucléaires ont donc une durée de vie, qui correspond à la période pendant laquelle ils restent dangereux. Les déchets dits à vie courte ont une durée de vie d’environ 300 ans. Les déchets à vie longue restent radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Ce sont ces derniers qui seront enfouis dans Cigéo.
Déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL)
Ces déchets ont un niveau de radioactivité moyen, mais ils restent radioactifs pendant une très longue période : plusieurs centaines de milliers d’années. Il s’agit notamment de résidus de structure métallique qui entourent les combustibles utilisés pour faire fonctionner les réacteurs nucléaires et de déchets issus du traitement des effluents comme certaines boues. Ces déchets sont destinés à être stockés dans Cigéo.
Déchets de haute activité (HA)
Ce sont les déchets nucléaires les plus radioactifs. Ils ont une durée de vie de plusieurs centaines de milliers d’années. Ils sont essentiellement constitués des matières non valorisables récupérées après le traitement des combustibles usés. Ces déchets seront stockés à Cigéo.
En savoir plus sur les déchets radioactifs stockés à Cigéo.
Colis de déchets
Les déchets radioactifs incorporés ou non dans une matrice (verre, béton, bitumes, …) sont conditionnés dans un colis, comprenant le déchet et une enveloppe. Cette dernière est en inox, pour les déchets de haute activité (HA) et en béton ou en métal pour les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL). Avant leur stockage à Cigéo, ils pourront être conditionnés dans un conteneur de stockage.
Laboratoire souterrain de Bure
En 2000, l’Andra a débuté la construction d’un laboratoire souterrain à Bure. Cet outil de recherche est implanté à 490 mètres de profondeur et constitué d’un réseau de plus de 1 800 mètres de galeries. Il a permis d’étudier la faisabilité du stockage géologique dans la couche d’argilite de cette région. Aujourd’hui il est utilisé pour mener des études et essais nécessaires au projet Cigéo.
Réversibilité
Le parlement a demandé que ce stockage géologique, prévu pour être définitif, soit réversible pendant au moins 100 ans pour laisser aux générations futures la liberté de faire évoluer les choix de gestion retenus aujourd’hui. La loi de 2016 définit la réversibilité comme : « la capacité, pour les générations successives, soit de poursuivre la construction puis l’exploitation des tranches successives d’un stockage, soit de réévaluer les choix définis antérieurement et de faire évoluer les solutions de gestion ».
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