Comment Cigéo est-il financé ?

Quel coût pour Cigéo ?

En janvier 2016, la ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie a arrêté un coût objectif de 25 milliards d’euros pour les études, la construction, l’exploitation et la fermeture de Cigéo. Ce chiffre s’appuie sur les évaluations de l’Andra, et les avis de l’ASN et des exploitants nucléaires.

Les travaux d’aménagement et la première partie des travaux de construction (jusqu’à la fin de la phase industrielle pilote, estimée en 2035) devraient représenter environ un quart de ce montant.

Les trois quarts restants permettent de financer la période d’exploitation qui durera plus de 100 ans. Cette somme doit donc couvrir : la suite de la construction, la surveillance, la maintenance, le renouvellement des équipements, l’exploitation et la fermeture du centre ainsi que les impôts et les taxes. Des coûts difficiles à évaluer puisqu’ils reposent sur de nombreuses incertitudes, notamment l’évolution des prix du travail, des matériaux ou de l’énergie. C’est pourquoi, le coût de Cigéo fera l’objet de plusieurs réévaluations progressives.

A noter que la Cour des comptes a estimé que le coût du stockage représentait entre 1 et 2 % du coût total de la production d’électricité sur l’ensemble de la durée de fonctionnement d’un réacteur nucléaire.

Qui sont les financeurs ?

Le projet est financé par les trois acteurs de la filière électronucléaire française : EDF, Orano (ex-Areva) et le CEA. C’est le principe de « pollueur payeur ». Pour ne pas reporter la responsabilité du coût sur les générations suivantes, le financement de Cigéo a déjà commencé. Il se fait pour l’instant de deux façons : 

  • Une taxe pour la recherche. Il s’agit d’une taxe additionnelle à celle sur les installations nucléaires de base collectée auprès des exploitants. Elle est fixée par la loi de finances et par décret. En 2018, elle représente 65 millions d’euros. 
  • Une contribution spéciale pour la conception de Cigéo. Elle vise à assurer le financement des études de conception des installations et les travaux préalables au démarrage de la phase de construction. En 2018, cette contribution représente environ 148 millions d’euros.